Depuis quelques années, la notion
d’Ikigai est devenue de plus en plus populaire en dehors du Japon. On la présente souvent comme un schéma croisant ce qu’on aime, ce qu’on sait bien faire, ce dont le monde a besoin, et
ce qui peut rapporter de l’argent, censé mener à une « vie accomplie ».
Mais pour moi, cette interprétation est
très éloignée du sens original du mot. En japonais, ikigai désigne simplement « ce qui donne du sens à la vie », « ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ». Que ce soit une
chose que vous maîtrisez, ou que cela vous rapporte de l’argent ou non… ce n’est pas la question.
C’est souvent quelque chose de simple,
du quotidien — une source de joie, une raison de se lever le matin. Je n’ai pas fait de recherches approfondies sur l’étymologie du mot, mais en tant que Japonaise, je peux dire que ce mot n’est
pas habituellement associé à la performance ou à la réussite professionnelle.
Je voulais le préciser, car chaque fois
que j’entends ce mot utilisé dans un contexte « productif », ça me met mal à l’aise.
Trouvez votre ikigai dans une
petite joie, même si vous n’êtes pas particulièrement doué·e, même si ça ne vous rapporte rien — Laissez-vous guider par votre intuition, spontanée et honnête.